Les Actes du colloque Grasse-Tilly organisé par le Grand Collège des Rites viennent de paraître, vous pourrez y découvrir – notamment – la communication que j’y ai proposée sur la création du Suprême Conseil en 1804…
On croit connaître cet épisode majeur de l’histoire maçonnique française qu’est l’implantation à Paris, à l’automne 1804, du Rite Écossais Ancien Accepté et de son Suprême Conseil du 33e degré. Épisode d’ailleurs relaté par des observateurs qui en furent, non seulement des témoins, mais aussi des acteurs, comme Pierre-Julien Pyron qui publia en 1814 un Abrégé historique de l’organisation en France des 33 degrés du Rite Écoss\ Ancien et Accepté. Petit ouvrage qui paraît bien être la première histoire du RÉAA en France et qui fut utilisé ensuite comme source par beaucoup d’historiens maçonniques.
« En 1804 les malheurs de la guerre forcèrent les membres du Suprême Conseil du trente-troisième degré établi dans l’île Saint-Domingue de se séparer. Plusieurs se réfugièrent à Paris : ils avaient à leur tête F\ de Grasse-Tilly, très-puissant Souverain Grand-Commandeur de ce Suprême Conseil, et investi, d’après les constitutions de 1786, du pouvoir d’organiser des Suprêmes Conseils dans les États et Empire où il n’en existait pas encore […]. Le 22 décembre 1804,[…] le Suprême Conseil pour la France […] fut définitivement organisé…«
Si, bien sûr, témoignages et archives convergent pour nous confirmer la création en France, à l’automne 1804, d’un corps de hauts grades du rite apporté des Amériques à Paris par Auguste de Grasse-Tilly, plusieurs points restent obscurs, voir contradictoires, dès qu’on l’on revient aux pièces du dossier et qu’on les sollicite un peu. L’objet de notre contribution est de retourner aux sources et d’éclairer cette création par ce que nous disent les documents de premières mains.
Document 1 : le « Livre d’Or » de Grasse-Tilly (8-16 octobre 1804)
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Document 2 : le procès-verbal de la réunion du Consistoire des « Grands Inspecteurs Généraux » (17 octobre 1804).
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Document 3 : le compte rendu de la 3e séance de la Grande Loge Générale Écossaise de France (10 novembre 1804)
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Document 4 : le « Concordat » du 5 décembre 1804
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Document 5 : Le Livre d’Architecture du Suprême Conseil
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