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Il y a 250 ans : Les travaux oubliés de la « Commission des huit ».

La mort du comte de Clermont en 1771 est l’occasion pour Sigismond de Montmorency-Luxembourg d’entreprendre une réforme en profondeur de la première Grande Loge de France. Ce long processus, qui s’étalera sur deux ans, connaît plusieurs étapes. L’une d’entre elles est la fusion de l’une des plus importantes organisations de hauts grades – la Souveraine Mère Loge Écossaise du Grand Globe Français, l’ancien Conseil des Empereurs d’Orient et d’Occident des années 1760 – et de la Grande Loge. Une commission de huit membres, composés d’Écossais et de représentants de la Grande Loge, se réunira pendant l’année 1772 pour élaborer les règlements de cette nouvelle structure. C’est la « Commission des huit » qui rédige donc la première version des statuts du futur Grand Orient, texte qui sera discuté et validé par les délégués des Loges au printemps 1773. La commission se réunit à plusieurs reprises chez le duc de Montmorency-Luxembourg au château de l’Arsenal. A l’occasion des journées du patrimoine on pouvait découvrir la pièce qui accueillit ces travaux dans la partie XVIIIe siècle subsistante de la Bibliothèque de l’Arsenal. Il s’agit du « Salon de musique », récemment restauré, avec ses magnifiques boiseries Louis XV. C’est donc là que se retrouvèrent, pour les Écossais : l’astronome Lalande, le baron de Toussainct – futur secrétaire général du Grand Orient –, et Labady ; pour la Grande Loge : Daubertin, conseiller du Roi, son secrétaire général, Bruneteau, son Grand Orateur. La commission comptait aussi Carbonnel, avocat au Parlement de Paris, l’un des plus anciens Maîtres de Paris, il avait participé à l’élection du comte de Clermont en 1743 ; Lacan, maître en chirurgie et Lucas de Boulainvilliers. Elle travailla bien sûr sous l’autorité du duc de Montmorency-Luxembourg.

Le duc de Montmorency-Luxembourg résida au « Château de l’Arsenal », chez son beau-père le marquis de Paulmy, de 1771 à la mort de celui-ci en 1787. Le bras de Seine que l’on voit a été comblé au XIXe siècle et la Bibliothèque de l’Arsenal est aujourd’hui longée par le Boulevard Morland.


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