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Le numéro 170-171 de « Renaissance Traditionnelle » vient de paraître

RT-170-171« Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage »… Ce numéro 170-171 de R.T. reprend en effet un des grands dossiers de l’histoire maçonnique : l’apparition et les premières décennies des hauts grades. Mais si nous le faisons aujourd’hui, c’est en nous appuyant sur la découverte de plusieurs documents nouveaux et remarquables. C’est certes un sujet sur lequel l’histoire maçonnique a fait de grands progrès depuis une trentaine d’années… mais il reste pourtant beaucoup à apprendre. Et, comme toujours en histoire, les avancées sont largement dépendantes de la mise à jour de nouvelles pièces. Vous allez découvrir dans ces pages plusieurs documents, jusque-là complètement inconnus, et qui permettent de mieux cerner la question de l’apparition et de la pratique des hauts grades au siècle des Lumières. « L’Écossisme », pour utiliser le terme consacré par l’usage, reste un aspect essentiel de la maçonnerie du XVIIIe siècle, cet âge d’or fondateur de l’Ordre.

Tout d’abord un élément capital, puisque Pierre Noël a identifié ce qui semble bien être à ce jour le plus ancien rituel de Maître Écossais connu. Lorsque nous avions eu le bonheur de retrouver, il y a une dizaine d’années, dans les « Archives Russes » restituées au Grand Orient de France, le Registre de la « Loge Écossaise de l’Union », nous avions d’emblée souligné la véritable révolution que constituait cette découverte. Près de 150 pages rapportant la vie d’une loge écossaise de 1742 à 1749, alors que l’on n’avait auparavant que quelques lignes de ci de là ; des liens avérés avec une loge de Londres se réunissant justement dans une taverne, et où apparaissent des traces de ce qui semble bien être un haut grade… autant d’éléments essentiels et qui nous faisaient alors regretter amèrement de ne pas connaître le rituel de cette antique loge écossaise. C’est maintenant chose faite puisque le rituel manuscrit retrouvé dans le fonds Kloss du Grand Orient des Pays-Bas se rattache explicitement à la « Loge Écossaise de l’Union » des années 1740.

Autre pièce importante, tant du point de vue de la bibliographie maçonnique que de l’histoire de l’écossisme, cette plaquette imprimée par une loge écossaise séant à Toulouse en 1744. Elle est remarquable, tant par le discours symbolique qu’elle propose que par la grande estampe qui l’illustre et paraît bien être la « première image » de la franc-maçonnerie française.

A propos d’un des plus anciens hauts grades – le Maître Parfait – Paul Paoloni nous invite à quelques réflexions sur les sources de ces rituels dans le corpus ésotérique et symbolique.

Dossier absolument passionnant que cette longue correspondance découverte et éditée ici par François Labbé entre deux « savants maçons ». Elle prend place dans cette région si importante pour l’histoire maçonnique en général et pour l’histoire des hauts grades en particulier : l’Allemagne. Deux frères s’informent des grades qu’ils voient apparaître et pratiquer, donnent leurs sentiments sur les différents « systèmes » qui se font concurrence, font état des réactions des loges et des chapitres à cette « effervescence écossaise ». Nous ne connaissons pour notre part rien de comparable à ce témoignage si direct, si documenté et si sincère. On a l’impression d’être à leurs côtés et de lire par dessus leur épaule.

Franchissons quelques décennies et, grâce à Gérard Galtier, écoutons une planche prononcée dans un atelier de hauts grades par Mathieu de Lesseps, à l’époque de l’implantation du R.E.A.A. en  France. On découvre dans ce travail érudit, un maçon chevronné et un homme à la vaste expérience  et, si la comparaison est devenue classique à la fin du XIXe siècle et au XXe siècle, quelle surprise de le voir faire – en 1809 ! – un parallèle entre la franc-maçonnerie et les initiations de confréries du monde musulman.

Enfin, puisque cette livraison de R.T. ne contient que des documents exceptionnels ! Concluons avec ce qui semble bien être, un inédit de Saint-Martin mis à jour par Catherine Amadou.

Au sommaire:
– Le plus ancien rituel connu de Maître Ecossais ? Le rituel de la Loge écossaise L’Union dans les années 1740 par Pierre Noël
– Une planche de la loge écossaise de Toulouse en 1744 par Pierre Mollier
– Réflexion sur des éléments d’origine judaïque du grade de Maître Parfait par Paul Paoloni
– Des Maçons inquiets dans la tourmente des systèmes et des obédiences. La correspondance de la Royale Yorck de l’Amitié (Orient de Berlin) et de Saint-Charles de l’Union (Orient de Mannheim), 1777-1783; (Première partie) par François Labbé
– Matthieu de Lesseps devant le tribunal des Grands Inquisiteurs Inspecteurs Commandeurs par Gérard Galtier
– Deux essais pour l’instruction des élus coëns. Manuscrit Prunelle de Lierre : Sur l’âme suivi du Traité sur les communications par Louis-Claude de Saint-Martin par Catherine Amadou.

http://www.renaissance-traditionnelle.com/


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